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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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mercredi 18 février 2015

Elections départementales : quatre raisons pour se motiver


 


Les 22 et 29 mars, il ne faudrait pas que le vote des citoyens de Nanterre, et en particulier des habitants de ses quartiers populaires, dont je suis, passe inaperçu. Mais ça, ce n’est pas gagné : ceux qui veulent que rien ne change ont déjà calculé que nous allions massivement nous abstenir. Stigmatisés comme des abstentionnistes structurels,  nous ne serions, selon la plupart des médias, que des inciviles, des sans voix, voire de dangereux communautaristes enfermés dans nos ghettos où ne souffleraient que les vents mauvais des haines, des barbaries et des phobies.
Pas question de s’abstenir !
Casser cette image de nos cités, de nos quartiers, de notre banlieue, c’est je crois la première de mes motivations pour « entrer en campagne », comme on dit.  Car je sais combien ils en souffrent comme moi, mes voisins,   ces hommes et ces femmes de toutes les générations, et en particulier ces jeunes, du regard méprisant et hostile que ceux qui se croient l’élite dressent l’opinion publique à jeter sur nous. Et ces souffrances ne sont pas seulement morales. Ce mépris de classe, cette phobie des classes populaires, elle se traduit dans le concret de la vie.  Des discriminations ciblent particulièrement celles et ceux d’entre nous à qui on refuse des droits égaux de citoyens. Le droit de vote est refusé, parce qu’ils n’ont pas la nationalité française, à des personnes qui vivent, qui travaillent ici depuis des décennies, qui sont parents ou grands- parents d’enfants nés en France, qui sont souvent des citoyens actifs dans la vie associative… Si bien que dans le quartier on n’est pas assez nombreux à pouvoir voter ! Alors, c’est ma deuxième grande motivation : ne surtout pas renoncer au droit de vote, penser à ceux qui en sont privés : pas pour voter à leur place, mais pour mieux continuer le combat citoyen pour le droit de vote et l’éligibilité de tous les résidents.

Voilà qui répond déjà un peu à la question cruciale de savoir pour qui voter. Les candidats de l’UMP et du FN, qui sont hostiles à une partie de mes concitoyens, qui combattent la démocratie en faisant un cheval de bataille de leurs phobies des « immigrés » et du droit de vote pour tous les résidents,  n’auront jamais mon suffrage. Et vous vous doutez bien que ce n’est pas la seule raison pour laquelle je m’oppose à la résistible ascension de Jean Marine Le Pen, contrairement à l’UMP qui affiche de plus en plus d’atomes crochus avec des thèses nauséabondes du FN ! Le racisme, sous toutes ses formes, est un poison violent qui déchire les entrailles du peuple. C’est une arme de destruction massive des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité. C’est un moyen pour nous empêcher de vivre ensemble, et surtout d’agir ensemble contre la domination des classes privilégiées.

 Les candidats du PS au pouvoir n’auront pas non plus ma voix le 22 mars. Aucun d’entre eux, ni à Nanterre ni dans le département, ne sont des « frondeurs ». Elles et ils soutiennent la politique de Hollande et Valls, qui, au mépris de ceux qui, comme nous, ont très majoritairement voté en 2012 pour le changement, imposent une politique d’austérité, d’appauvrissement de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, de diminution brutale des dépenses utiles, des services publics, des budgets des communes…Résultats : montée du chômage, de la misère, du désenchantement, de la désespérance : de tout ce qui fait le lit de l’extrême droite !  Quant à la promesse de Hollande de donner le droit de vote à tous les résidents pour les élections locales, ça a été la capitulation sans résistance, comme sur les autres sujets, face à la droite la plus réactionnaire. Même si, dans la vie associative,  certaines des socialistes de Nanterre sont personnellement engagées sincèrement dans les mêmes luttes que les miennes, leur parti, sur le plan national,  mérite d’être sanctionné dans les urnes le 22 mars.
Elections locales et enjeu national
Ma troisième motivation, c’est de défendre et développer la démocratie de proximité. Pour relayer les besoins et les revendications des habitants, il faut des élus qui partagent leurs conditions de vie, et soient actifs pour favoriser toutes les formes directes d’engagements citoyens. Or, avec la réforme des collectivités locales imposée par le gouvernement, c’est au contraire l’éloignement de l’intervention et du contrôle citoyen, la centralisation et la bureaucratisation du pouvoir, pour moins de dépenses et de services publics, qui s’annoncent. C’est ce qui rend particulièrement dangereuse la conception actuelle de la Métropole parisienne.  La perte de la « compétence générale » des collectivités locales, à l’exception des communes, signifierait la fin de financements pour des réalisations sociales, culturelles, éducatives… Si une réflexion doit s’ouvrir sur le découpage des départements de la petite couronne, les socialistes proposent simplement  d’accompagner leur mort annoncée pour 2020, alors que rien n’est prévu pour les remplacer en ce qui concerne par exemple l’aide sociale, l’aide à l’enfance…D’ailleurs, le gouvernement a dû reculer en ce qui concerne les autres départements. Quant à l’UMP, la récente proposition de Patrick Devedjian de fusionner les Hauts-de-Seine avec les Yvelines, en une espèce de baronnie UMP, n’a qu’un mérite : montrer que le dossier n’est pas clos !
Dans quelques semaines, il ne s’agira pas seulement d’élire des élus de terrain efficaces. De ce point de vue d’ailleurs, les trois conseillers généraux de Nanterre ont montré l’efficacité de leur engagement d’élu-e-s, ce qui rend tout à fait crédible le programme des équipes nouvelles dans lesquelles ils se présentent. Mais ce n’est pas le seul enjeu de la séquence des élections départementales puis régionales de 2015 : leur portée est nationale. Sanctionner la politique actuelle, se mobiliser pour empêcher le pire du pire qui s’annonce avec le retour de la droite, la menace du FN au pouvoir, ça ne suffit pas. L’important est, en même temps, de contribuer à construire une alternative, de gauche et populaire : c’est ma quatrième grande motivationElle n’a rien d’utopique, même si l’essentiel du travail est devant nous. Les chantiers de l’espoir esquissent une dynamique pour un « tous ensemble » possible, avec toutes les forces du Front de gauche, avec des composantes d’Europe Ecologie Les Verts, avec des socialistes de courants en opposition à la dérive « sociale-libérale », avec des syndicalistes, des militants associatifs, avec des citoyennes et citoyens qui veulent changer la politique pour qu’elle ne soit plus confisquée par des appareils et des élites autoproclamées. D’autres appels, comme celui pour une sixième république vont dans le même sens. Le gouvernement actuel n’a plus de majorité de gauche : l’exacerbation de la crise politique, avec la loi Macron , vient de le montrer. Comme en Grèce avec Syriza, demain peut-être avec Podemos en Espagne, rien n’est gagné, mais l’Histoire peut s’accélérer.
Le changement de mode de scrutin ouvre des possibilités pour donner un intérêt nouveau aux élections de ce printemps, qui concernent toute la France : parité femmes/hommes,  candidats du rassemblement et de la diversité. Malheureusement, ce changement s’est accompagné d’un charcutage des circonscriptions qui devait permettre au PS d’espérer asseoir sa domination sur les collectivités locales. Ses résultats électoraux catastrophique, depuis les municipales, dus à la sanction populaire  de la politique catastrophique du gouvernement PS, risquent fort de  permettre à l’UMP, l’UDI et le FN de rafler la mise.
Avec Laureen, Nadine, Paule, Marie-Claude, Samir, Manuel, Patrick, Hassan
A cause de cela, Nanterre risque de perdre un élu départemental de gauche. Au lieu de trois cantons, il n’y en en effet plus que deux, et le quartier du Parc de Nanterre est rattaché à Suresnes, ville UMP où le FN a fait une percée aux municipales. Evidemment rien n’est joué. Mais plus de temps à perdre !

Samir Abdelouahed, candidat titulaire, est un jeune conseiller municipal qui préside le Conseil de quartier du Parc-sud, et qui, actuellement adhérent de Gauche Citoyenne, veut changer la politique. Son suppléant, Manuel Devillers, a été conseiller municipal, Europe Ecologie Les Verts, et c’est un militant actif de la vie associative. Marie-Claude Garel, Conseillère générale sortante, est suppléante de Paule Ballut, conseillère municipale communiste à Suresnes.

Dans l’autre canton, cent pour cent Nanterrien, l’équipe favorite est constituée autour des deux autres conseillers généraux de la ville. Nadine Garcia a décidé d’être suppléante, pour permettre l’élection d’une jeune femme communiste, habitante d’un quartier populaire : Laureen Genthon, candidate titulaire. Patrick Jarry considère qu’en tant que maire, il est le plus efficace pour défendre Nanterre à l’Assemblée départementale ; il a pour suppléant Hassan Hmani, maire- adjoint.

 

 

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