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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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dans mon quartier





                                                     La nostalgie des Bergères

Mais qui pourrait avoir la nostalgie des Bergères ? Qui regretterait la disparition de la « maison des chats », murée comme d’autres pauvres bâtisses désertées après préemption, de la basse-cour et de quelques chèvres, qui voisinaient parfois avec des bêtes voyageuses venues avec les petits cirques qui s’installaient à deux pas, de l’extermination des plates-bandes légumières, des arbres fruitiers, de quelques fleurs et herbes folles, du côté pair de la rue Charcot ?

Pourtant, l’image du glacis qui les remplace est d’une infinie tristesse. La dernière maison de briques a encore des rideaux, à son ultime fenêtre encore vivante. Au fond, à quelques centaines de mètres, depuis Nanterre, les Tours Nuages observent. Croisons vite leurs regards : bientôt des grands et beaux immeubles masqueront le défi de leurs grandes silhouettes aux yeux des passants de la rue Charcot. 
Avec ce chantier de l’EPADESA, lancé depuis 2009, a disparu la dernière image de ce que pouvait être ce coin de banlieue au XXème siècle, avant que la construction du quartier d’affaires de La Défense ne bouleverse l’urbanisme local. La dernière image de ce temps presque encore présent rue Charcot à Puteaux : comme jadis dans le quartier des Fontenelles, à Nanterre, modestes pavillons, petits immeubles, petites usines, jardins cultivés, occupaient le terrain.

Le chantier de démolition de la rue Charcot constitue une partie seulement de la vaste opération immobilière qui concerne tout un quartier de Puteaux autour du Rond-Point des Bergères, voisin de Nanterre. La  plaquette de l’EPADESA vante les charmes du futur « éco-quartier », avec ses immeubles de standing. Sans oublier une allusion convenue à la « mixité sociale », sans préciser toutefois combien de mètres carrés y seraient réservés à des appartements au coût abordable pour des ménages aux revenus modestes.

27 mars 2017

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C'était en 2011 :




La fête annuelle du quartier du Parc de Nanterre, c'est samedi 18 juin. J'habite depuis 21 ans dans sa partie sud, côté Pablo Picasso. C'est l' occasion de faire le point sur ce qui se discute et se prépare pour demain et pour l'avenir de cette mosaïque de cités. Si, à tort ou à raison, le sentiment d'être laissés à l'abandon dominait hier, aujourd'hui c'est la multitude de projets sociétaux et urbains qui donne le tournis. Comment dans ce quartier de plus de 20 000 habitants, où, aux portes de la Défense, la crise des banlieues se vit au quotidien, développer la richesse du vivre ensemble, en citoyens indignés et solidaires, du local au mondial ? 

Mon quartier est malade, comment le soigner ?

Bistouri et médecine douce

1.   Consultations  préopératoires
  Il faut que ça change dans le quartier du Parc de Nanterre, tout le monde est d’accord là-dessus. Dans sa partie sud, lors des réunions publiques de samedi 28 mai 2011, point d’étape de suivi des 192 propositions élaborées depuis 2 ans en ateliers citoyens, et de lundi 6 juin, conseil de quartier où ont été présentés des projets urbains, deux centaines d’habitants s’étaient déplacés à l’une et/ou l’autre de ces rencontres.
 Communicateur de TECNICITE,  architecte urbaniste ou responsable de la SEMNA : des experts étaient là pour présenter études, expositions et diaporamas, introduire et organiser en professionnels le débat citoyen. La présence du maire, mis en situation de répondre à toutes les interpellations, et, au conseil de quartier, d’André Cassou, maire adjoint perçu comme le « Monsieur Sécurité », ont provoqué des jeux de questions souvent acerbes et de réponses ouvertes. Une attente fondée sur la délégation de pouvoirs (aux élus de trouver les solutions), voire quelques propos comminatoires d’un populisme simplet proférés à leur encontre,  étaient inévitables. Mais, si nous sommes encore loin d’assemblées construisant des projets partagés  dans le cadre d’une démocratie participative idéale, ces réunions ont permis des échanges de points de vue et d’informations des plus intéressants.
Faire tomber la fièvre
L’arrivée, confirmée pour fin juin-début juillet, de deux brigades de neuf policiers, est l’objet de beaucoup d’attentes et aussi de quelques craintes. Ils s'ajouteront aux effectifs du commissariat de Nanterre, assurant ainsi une présence permanente et visible de la police dans le quartier.  Demande récurrente des conseils de quartier et de la municipalité, cette police de proximité, que le Ministre de l’Intérieur ne veut pas appeler ainsi, sera présente dans un premier temps de 13h à 23h, puis s’adaptera aux réalités du terrain. Faire reculer les vols à l’arraché et la délinquance de mineurs sera, selon André Cassou au cœur de leur mission. Cela ne peut marcher qu’en développant des actions de médiation et de prévention, et pour cela les neuf agents municipaux de la tranquillité publique ne peuvent pas suffire, ont fait remarquer des intervenants. Ni le manque de moyens de la PJJ, ni le rôle des éducateurs départementaux du club des Quatre-Chemin n’ont pourtant été évoqués, concernant l'aide à l'enfance en danger. Circulation et stationnement avenue Pablo Picasso, surtout le samedi, jour de marché, scooters, chiens et tapage nocturne, occupation de halls, trafic de stupéfiants… : les demandes fusent de la part d’habitants qui attendent de ces policiers qu’ils résolvent tout rapidement. Ce n’est pourtant pas du jour au lendemain qu’ils réussiront à reconquérir un terrain où l’apparition des uniformes est souvent vécue comme annonce de contrôles discriminatoires ou intrusion provocatrice qui dérange des business. Responsables des services publics de proximité, animateurs, commerçants, associations...sont invités à informer la population des raisons d'une présence policière visible dès le début de l'été.
Trancher dans le vif
 En matière d’urbanisme, le diagnostic partagé par les élu-e-s et le cabinet d’étude est sans appel. Dès les années 1960, la poussée de La Défense a été déterminante, dans un secteur où l’Etat était maître d’œuvre et les pouvoirs municipaux limités. Résultat : les racines de l’histoire urbaine sont coupées. Morceau par morceau, le quartier des Fontenelles a été confié à des architectes de diverses écoles, sans vision d’ensemble de la ville ni du quartier, qui a perdu toute identité.
  Comment passer d’une juxtaposition d’habitats collectifs, de qualité, mais aujourd’hui à rénover et mettre aux normes, par exemple  en les rendant conformes  aux  nouvelles exigences d’économie d’énergie, à un urbanisme qui favorise un vrai droit à la ville pour tous ?
Le cas des tours Aillaud est emblématique.  La mosaïque des façades se désagrège, sans qu’existent  les moyens techniques de la remplacer, le double vitrage n’est pas prévu à l’origine…Des demandes sont faites à des organismes d’Etat pour assurer la pérennité de ce patrimoine classé, où près d'une dizaine de millions d’euros  viennent d’être investis, pour la plus grosse part par la ville, dans la réhabilitation des espaces extérieurs.
Comment ressouder ce patchwork de cités,  donner une logique à un dédale de voies dessinées au petit bonheur, comment retracer des axes de circulation urbaine, faire de l’avenue Pablo Picasso une rue commerçante, donner vie à un axe nord-sud ?

 Le Parc Malraux, poumon vert, est caché : pourquoi ne pas l’étendre en coulées vertes, le faire traverser par un cheminement piétonnier, quitte à rogner quelques bâtiments de l’office départemental ? De l’autre côté, le site de l’école d’architecture, dont le devenir est toujours suspendu au refus de l’Etat de le céder à la ville pour un prix acceptable, attend de devenir peut-être un élément structurant pour la vie des quartiers nord et sud du Parc, accueillant services publics de proximité. espaces culturels et associatifs, voire, quelques logements dont la vente permettrait d'alléger les dépenses publiques... 
L'école Jacques Decour, construite
en bordure du quartier et de la ville,
pourrait être changée de place. Elle
 jouxte le quartier des Bergères, où
 la ville de Puteaux exproprie pour faire
 place à un vaste projet immobilie
r.
Le collège Evariste Galois pourrait
être délocalisé avenue Clémenceau.
Une solution pour favoriser la
mixité sociale des élèves ?
Rien n’est tabou dans les projets urbains pensés pour les générations à venir, même pas les écoles, qui seraient à changer de place, que ce soit Jacques Decour, Maxime Gorki, Elsa Triolet ou le collège Evariste Galois.





 Travailler à la mixité sociale est une idée passe-partout qui peut couvrir les pires et les meilleures intentions. Une élue UMP a tenté une offensive, en proposant de vendre des logements sociaux, ce qui permettrait, selon elle,  de faire partir des pauvres et de faire venir des plus riches. Où iraient alors les familles modestes ? Ce n’est pas sa préoccupation, ni celle de ses amis politiques qui préfèrent que leurs communes paient des amendes plutôt que de construire des logements sociaux ! C’est bien pour et avec les habitants du quartier qu’il faut décider de l’avenir commun. Pour autant, le maire n’exclut pas de permettre la construction privée de logements en accession à la propriété dans de rares espaces encore libres du Parc sud. Il l’encourage même déjà pour un nouvel immeuble en cours de construction le long de l’avenue Clémenceau.Et quelques démolitions reconstructions ne sont pas exclues.
Aux urgences, le commerce
  Le centre commercial des Fontenelles avait servi à une campagne démagogique du candidat UMP aux cantonales pour tenter, en vain, de limiter la déroute électorale de son parti. Aujourd’hui, tout le monde, habitants, municipalité et office HLM départemental, qui en est le propriétaire, est d’accord : il faut faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard, et la conception de galerie fermée est périmée. Deux projets sont à l’étude. Le premier est d’ouvrir tous les commerces vers l’extérieur, et d’agrandir la bibliothèque afin de réaliser un équipement culturel digne d’un quartier de 15 000 habitants. L’autre est de le faire quasiment disparaître, dans le cadre d’une nouvelle conception de l’avenue Picasso qui accueillerait des boutiques en rez-de-chaussée , une opération qui obligerait à reloger une centaine d’habitants, ce qui paraît un inconvénient sérieux.
 Le centre commercial aujourd’hui occupé par Carrefour Market , et l’immeuble de bureaux qui le surmonte, est aussi promis à de grands changements, qui seront réalisés en même temps que l’opération du centre des Fontenelles. Condition sine qua non, disent les experts, pour ne pas que l’un ou l’autre meure. 

Deux options là encore. Si les propriétaires y trouvent leur intérêt, ce sera une destruction-reconstruction, avec espace commercial agrandi, galerie marchande et logements privés, la ville dans ce cas lançant une grande opération urbaine publique dans le triangle  Fernand Léger-collège Galois-Parc Malraux. A défaut, une reconstruction sur place, d’ampleur plus modeste, est dans les tiroirs.
  Ces opérations lourdes devraient démarrer rapidement. Des expositions vont être organisées, et des formes de consultation de la population seront proposées. Le site de la ville va ouvrir très prochainement une page d'information dédiée à ces dossiers.
  Quant au marché Pablo Picasso, victime de son succès quelque peu anarchique, si des propositions restent à éclaircir quant à l’utilisation de cet espace, c’est surtout en termes  de répression des stationnements inciviques que les questions ont été posées, avec des solutions partielles déjà expérimentées permettant aux gros camions de certains commerçants de se garer allée des Trois Musiciens. L'urgence, ici, est de faire tomber la fièvre du samedi matin…
13 mai 2011

A suivre : 2. Côté médecine douce, soigner le tissu associatif  
3. S’indigner des vraies injustices, avec la jeunesse, c’est vital.
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Mon quartier en couleurs



Images de la fête du quartier du Parc sur le site nuages-19
















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