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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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L'art du temps

Effondrements



Le grand soleil de ce 2 juin 2011 était trop tentant, et l'envie était trop forte d'aller saisir les jeux de la lumière en ce printemps exceptionnel, dans le site royalement dédié à la course du Phébus, de vérifier si les sculptures de Bernard Venet auraient résisté ou  seraient fondues dans ce grand délire de notre temps, devenu encore plus fou que celui de ce roi qui, du haut de ses talonnettes, se croyait maître de l'Univers. Refermer des parenthèses d'acier sur un Louis XIV équestre et sur ses pompes : l'image drôlatique m'avait plu. Un ahurissant reportage sur des petits bonhommes déterminés à faire déboulonner l'oeuvre, sous prétexte qu'elle serait trop massive et n'aurait pas sa place en ce point de vue si symbolique de notre Identité Nationale, comme dirait un nain de l'Histoire, avait légitimé ma libre et profane interprétation de l'évènement.
Pas de temps à perdre donc : l'art est éphémère, peut-être même que les sculpture ne tiendraient pas, comme prévu,  jusqu' en septembre, pour peu qu'elles ne fassent pas recette ! Parce que, si le Roi Soleil dépensait sans compter l'argent de ses sujets, aujourd'hui, il s'agit de rentabiliser son domaine. Peu de ruses permettent désormais d'en jouir sans payer. Mon astuce préférée consiste à entrer par la petite porte, celle de Saint-Antoine : avec de la chance, en arrivant tôt, on peut laisser sa voiture pas loin gratuitement. On ne peut plus passer par le hameau de Marie-Antoinette sans bourse délier, mais les presque deux kilomètres de promenade jusqu'aux Trianons puis le long des grand canaux restent libres d'octroi pour la piétaille et même pour les vélocipèdes. Mais il m'a fallu pourtant m'acquiter, dès 13 heures, d'un droit d'entrée de huit euros pour accéder aux jardins à la française (six euros si vous avez entre 6 et 18 ans). C'est que comme chaque week end et jour férié, c'est les grandes eaux quatre heures et demie plus tard, à 17h30 précises !  
A vous de juger si les clichés valent d'avoir payé ce prix. Sachez que les réaliser a été une grande épreuve de patience : il fallait guetter les rares moments où les effrondrements d'acier les plus proches du château ne servaient pas de siège, de jeu de cache cache ou de cadre pour photos intimes à la foule habituelle des touristes.
Mais à la fin ce n'est pas si mal d'y aller un jour de grandes eaux. C'est si rafraîchissant,  un puissant jet de musique baroque qui ravive, au coeur d'un bosquet, l'effondrement de quelque géant d'antan.

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